Le docteur entendit soudain toquer à la porte : un bruit minuscule mais insistant. Il se leva, ouvrit la porte, personne.
Il se rassit, caressant sa barbe bien taillée, rajusta ses lunettes, perplexe, et regarda son agenda. Son patient suivant avait un drôle de nom. Mais bon, personne ne choisit son nom.
A nouveau le bruit se fit entendre et ce bon docteur rouvrit la porte :
Et là, il le vit, minuscule. Par terre un stylo criait : « aidez moi cher Docteur Freud, je suis là, c’est moi, j’ai rendez vous »
Habitué à de drôles d’énergumènes, le docteur se pencha et installa le pauvre stylo sur le divan. Il devait se pencher pour mieux l’entendre.
- Qu’est ce qui vous amène cher Mr Bique, vous permettez que je vous appelle Bique ?
- Oui tout à fait c’est mon nom, pas un pseudonyme, un quelconque écran de fumée pour écrire sous anonymat, c’es mon nom et j’en suis fier.
- Venez en au fait !
- Et bien, je suis en panne !
- En panne et bien expliquez moi tout cela.
- Oui tout a commencé par mon impuissance.
- Oui l’impuissance, développez.
- Et bien oui : l’impuissance de mettre en mots toutes les idées qui me passent par la tête, je ne suis plus capable d’aligner trois mots cohérents, je bredouille, je bafouille, je fais des ratures, c’est la débandade.
- C’est la débandade, poursuivez, votre cas m’intéresse.
- Et bien figurez vous qu’avant, le lundi je frétillais à l’idée du début de la semaine : j’avais des désirs. J’allais sur le site des Impromptus Littéraires. Je voyais les mots voltiger devant mes yeux, en sarabande, Depuis quelques temps, c’est le calme plat, plus d’idées, plus de jeu de mots, de saillies pertinentes.
- Je vois votre cas est grave mais pas désespéré. Voici mon ordonnance
Vous mettre à votre table, faire le vide dans votre tête et écrire. Ecrire 500 mots tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente. Il faut soigner le mal par le mal.
Ce texte est une suite éventuelle de celui-ci
La consigne des Impromptus Littéraires
Vous avez dansé, et bien écrivez à présent !
Mais comment faire lorsque l'inspiration n'est pas au rendez-vous ? Racontez-nous vos pannes d'encre, vos doigts gourds sur le clavier, vos vertiges devant la page blanche.
Qu'ils soient écrits d'un trait ou laborieusement, vos textes doivent nous parvenir à l'adresse habituelle avant dimanche 27 mai minuit.
Mind The Gap 29/05/2012 20:42
L'écho des Ecuries 30/05/2012 11:17
filamots 29/05/2012 16:01
L'écho des Ecuries 30/05/2012 11:16
filamots 29/05/2012 15:58
L'écho des Ecuries 30/05/2012 11:15
Cécile 27/05/2012 20:41
L'écho des Ecuries 30/05/2012 11:07