"Un jour, un loup, qui avait très bien mangé et n'avait plus faim du tout, décide de faire une petite promenade dans les bois."
Au petit déjeuner, JeanLoup, le loup avait dévoré des sardines et des anchois. Oui oui, vous avez bien entendu, des sardines et des anchois ! Je vous entends déjà vous écrier, chers petits enfants, que je me trompe, car un loup ne mange ni sardine, ni anchois. En effet qui a déjà vu des sardines et des anchois se promener dans les bois pendant que le loup n’y est pas ?
Eh bien, vous avez tort : JeanLoup, le loup, n’est pas un loup comme les autres loups, ceux avec de grandes oreilles pointues, de grandes dents pour mieux faire peur aux enfants, un loup qui mange des lapins, des mulots voire même des petits chaperons rouges. Non Jeanloup est un loup, tendance bar. Car un loup en mer Méditerranée est un bar dans l’océan Atlantique. Vous avez donc compris que JeanLoup est un poisson. Après son déjeuner, il sort donc du bois de corail où il habite et se promène dans la mer.
Il est un peu pressé car il se rend chez son cousin, le bar justement, qui doit épouser sa voisine. Tout d’abord il prend l’autoroute mais un banc de poisson, lent comme une tortue, l’empêche d’aller à la vitesse qu’il veut. Il décide donc de prendre les chemins de traverse pour rendre visite aux futurs mariés. Les tourtereaux ont prévu d’ouvrir un fish hand chips, au détroit de Gibraltar.
Arrivé à Gibraltar, il ne se rappelle plus trop bien le chemin, il faut passer la balise rouge, puis rentrer dans la port, mais après ? il cherche l’enseigne du restaurant de son cousin : Chez Morue Tabaga.
Soudain, des cris déchirants attirent son attention : Il s’approche et voit une sirène prise dans un filet de pêcheur. La pauvre se tortille pour sortir de là mais ses efforts sont vains et elle s’abîme de plus en plus les écailles dans ce maudit filet.
- Arrête de me regarder comme cela avec tes yeux de merlan frit, siffle la sirène, et vient plutôt m’aider.
- Je ne suis pas un merlan mais un loup ! proteste JeanLoup.
- Un loup ? Que Nenni, je vois bien que tu n’as pas de grandes dents
- C’est parce que je ne mange que des sardines et que je les avalent toutes entières sans les macher, proteste le loup.
- Tu ne peux pas être un loup tu n’as pas de grandes oreilles ! rétorque la sirène
- Peut être, n’aie je pas de grandes oreilles mais j’ai l’ouie fine, proteste JeanLoup le loup
- Tu ne peux pas être un loup, tu n’as pas de grande moustache, persifle la sirène
- Tu te trompes c’est ma cousine la Barbue, qui a de grandes moustaches ou alors tu me confonds avec Garou, un autre de mes cousins qui est très poilu
- Oh, comme tu as une grande famille, murmure la sirène
- C’est pour mieux voyager répond JeanLoup le loup. Aujourd’hui, je vais chez mon cousin et ensuite je rendrais visite à ma tante Anémone. Et toi où va tu, petite sirène ?
- moi j’ai rendez vous avec mon prince dit la sirène. Aide moi ! Sinon mon histoire d’amour va finir en queue de poisson.
De toutes ses forces, il essaie d’écarter les mailles du filet mais rien n’y fait il n’est pas assez costaud, ses nageoires ne suffisent pas.
Alors il a une idée lumineuse et crie. « Ohé Stella viens m’aider avec tes cinq bras » Stella , l’étoile des mers sort de sa cachette et essaie à son tour de libérer la sirène mais malgré ses cinq branches rien ni fait la sirène est toujours prisonnière.
« Je ne sens plus mes bras », se plaint la petite sirène , épuisée. « Ils vont se transformer en glace à force de ne pas pouvoir bouger »
JeanLoup le Loup, ne baisse pas les nageoires et a une nouvelle idée : « Ohé, Ohé Sidonie, ma mie, viens m’aider à délivrer la petite sirène. »
Ainsi surgi de nulle part, Sidonie le poisson-scie arrive et coupe le filet en sifflotant « Aili aîlo je rentre du boulot »
La sirène libérée, fait une bise au Loup et à Sidonie et se sauve de sa nage chaloupée pou retrouver son prince.
JeanLoup et Sidonie, quant à eux, sont heureux d’avoir sauvé la petite sirène et partent nageoire dessus – dessous on chantant «"On ne se quittera plus jamais !"
Cette semaine, j’ai couplé deux consignes. Celle de l’atelier de Skriban où il fallait écrire un texte avec les mots suivants : écailles, morue, chalouper, glace, anémone, filet, étoile de mer, queue de poisson, rouge, merlan, balise, fish and chips ; et celle de Rebecca où il fallait écrire une histoire pour les enfants commençant par cette phrase "Un jour, un loup, qui avait très bien mangé et n'avait plus faim du tout, décide de faire une petite promenade dans les bois." et finissant par celle-ci "On ne se quittera plus jamais !" (2)
(1)C'est moi le plus fort de Mario Ramos :
(2) Mon lapin et moi de Pascale Francotte :
Cécile a joué aussi avec Rebecca à ce jeu du sandwich ici
Son texte m'a beaucoup fait rire ;-)