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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 03:00

 

Toi, mon amour félin, ma p’tite fleur

Toi seule me comprends, ma fine mouche

Au garage l’hiver, tu dors telle une souche

Point d’embrouilles, de chauffeur querelleur

En mars, tu te réveilles peu farouche

Sous ton capot, rêvent deux cent vingt chevaux

J’enlève ta bâche plastifiée toute moussue

Je vérifie tes aplombs tous égaux

Je regarde toutes les coutures, tu n’es pas bossue

Peut être un peu endormie, un peu alourdie

Un tour de clef, tu démarres sans secousse

Décapotée, j’ai décidé de te sortir ce midi

Nous partirons toi, moi et ma rousse

Tous les trois, cheveux au vent, dos au soleil

Pour cette sortie, j’ai choisi une route plate

Normandie : Il faut bien se dérouiller les pattes

Ou plutôt les pneus, sortir  de ton long sommeil

Première, deuxième, troisième, vitesses inertes

Dans les tournants tu vires sur le flanc

Tu rugis de plaisir dans les prairies vertes

Quatrième, tu roules vers les quarantièmes ruisselants

Dans le bocage, les vaches te saluent en beuglant

 

La consigne des Impromptus littéraires

Cette semaine nous reprenons la proposition de Mamido lors de la "Foire aux thèmes" de fin d'année 2011.

Qu’elles soient plates, embrassées ou croisées, les rimes des poètes sonnent toujours juste et de belle façon.
Nous vous proposons d’aller puiser dans l’une des œuvres de votre auteur favori et de n’en conserver que le dernier mot de chaque vers en mettant devant, les vôtres, afin de composer à votre tour, votre poème.
Aucune autre contrainte. Il importe juste que les rimes des grands auteurs fassent chanter vos mots !

 

 

Le Poème initial  

 Le rêve du jaguar  (Leconte de Lisle)

 

Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L'araignée au dos jaune et les singes farouches.
C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu'il bossue ;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d'une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l'herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ;
D'un large coup de langue il se lustre la patte ;
Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ;
Et, dans l'illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rêve qu'au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 03:00

Je suivis ce mauvais garçon, qui sifflotait les mains dans ses poches.

Je ne me rappelle plus pourquoi je l’ai suivi. Petit, Maman disait de moi que je manquais de jugeote. Cela doit être vrai, si maman le dit.

Peut être parce qu’il sifflotait « Mabrouk s’en va t’en guerre » ma chanson préférée

Peut être parce qu’il avait l’air d’un bagnard fraîchement libéré avec ses vêtements trop petits pour lui. Les manches ne lui couvraient pas les poignets et il avait un feu de plancher charmant qui découvraient bien ses godillots..

Peut être parce que ces cheveux bruns étaient mal coiffés, en bataille, un peu comme moi

Peut être aussi parce qu’il avait des yeux de chien battu, larmoyants.

Peut être parce que c’est le seul parmi les quatre frères qui ne m’aient pas donné un coup de pied au passage.

Peut être simplement parce que c’était lui et parce que c’était moi.

Mais plus vraisemblablement, je l’ai suivi parce qu’il avait les mains dans les poches.

Et parce que l’estomac dans les talons, je me suis dis qu’il avait peut être quelques friandises pour moi dans ses poches.

Il a remarqué que je le suivais, lui et ses frères, et il s’est exclamé : « Regarde Joe, comme il est mignon. Et si on l’adoptait et qu’on l’appelait Rantanplan »

 

La consigne des Impromptus Littéraires

 

« Nous vous demandons d'emboîter le pas à Guillaume Apollinaire.
Que votre texte soit rédigé en prose ou en vers, son incipit doit obligatoirement être "Je suivis ce mauvais garçon qui sifflotait mains dans les poches", deux des vers du célèbre poème "La chanson du mal-aimé". »

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 03:00

Je suis demoiselle d’honneur au mariage de ma cousine, Hédième. C’est un nom rare Hédième, c’est son papa qui l’a trouvé (1). Au départ, personne n’y croyais à leur histoire, même pas moi..

 

Moi je m’appelle Arielle et je m’y connais en histoire d’amour impossible, j’ai eu le cœur brisé puis les jambes coupées mais maintenant ça va mieux. Avec mon prince, on file le parfait amour. Nous nous sommes donc rendus ensemble au mariage de ma cousine Hédième et de son amoureux Jean, plus connu sous le nom de Jeannot.

 

La cérémonie aurait pu se dérouler à Villeneuve la Garenne, dans la commune du marié, mais la nombreuse famille de la mariée (dont je fais partie) ne pouvait pas s’y rendre. Alors la cérémonie se déroule ici à Bordeaux.

 

Au début, je n’étais pas trop pour ce mariage : trop de différences entre les mariés

On a beau dire que les différences d’âge et de milieux sociaux ne sont pas un frein à l’amour, il y a des limites quand même.

Mon père a même dit que c’était un mariage contre nature et qu’ils allaient être bizarres les petiots issus de cette union mais cela fait des années que plus personne ne l’écoute mon père ! Enfin surtout depuis mon départ avec le Prince !

 « Enfin il y a des siècles que l’on ne se marie plus pour faire des enfants » a répondu ma cousine Julienne. Il faut que je vous dise que l’on est très nombreux dans la famille.

 

Moi, quand j’ai vu le marié à côté de ma cousine, tous mes doutes se sont envolés : on voyait bien qu’il avait l’air amoureux avec ses yeux de merlan frit, il la dévorait des yeux, ma cousine.

 

« Il ne faut pas se fier à la réputation volage du fiancé », aie je dis tout haut

 

« Tout à fait » a surenchéri mon tonton, à côté de moi.

 

- Et tu sais comment ils se sont rencontrés ? Chuchote ma cousine Brigitte Bardot (là j’ouvre une parenthèse car ma cousine c’est pas celle à laquelle vous pensez c’est une homonyme)

 

- Oui, ils m’ont raconté leur rencontre : c’est très romantique :  Hédième est rentrée dans un bar et elle a été à moitié assommée. Jeannot l’a trouvé échouée sur une plage à l’agonie : il l’a emmenée et soignée chez lui

 

- Il est bien ce Jeannot quand même ! surenchérit Colin mon cousin.

 

- Oui il est génial ! Parfois il a un peu la moutarde qui lui monte au nez mais il est tellement doux, le reste du temps.

 

- Mais Chut ! les voilà qui arrivent et qui remontent la grande allée.

 

Tout le monde est installé, la famille très nombreuse de la mariée et la non moins nombreuse famille du Jeannot les admirent en silence.

 

- Mais c’est quoi cette musique de fous » demande la tante Lotte ?

 

- C’est Juliette Greco : la chanson préférée des mariés : « un petit poisson, un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre, mais comment s’y prendre quand on est dans l’eau » chantonne mon tonton.

 

- Chut taisez vous ! le Saint Pierre va parler !

 

« Nous voici réunis ici en ce lieu pour célébrer  le mariage de La Carpe Hédième et de Jeannot Lapin. Silence dans les bancs, sinon je fais évacuer l’océan. »

 

 

(1)   Comme chacun sait le papa de la carpe Hédième est Claude Ponti

 

 

La consigne des Impromptus

 

Vous nous avez étonnés avec les facéties de votre stylo, saurez-vous le dompter pour nous raconter ce souvenir épique :

Au mariage de ma cousine (de mon cousin) ?

 

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 00:00

Cher Docteur Freud

 

Je vous écris car je me sais un sang d’encre.

Pour la santé mentale de Valentyne !

Avant j’étais son confident, son abri ami

Depuis qu’elle est inscrite sur le site des impromptus littérares, je ne la reconnais plus !

Elle ne sort plus, elle se dort plus, elle ne me mord plus le capuchon.

A l’aise ! Enfin je voulais dire « à l’aide »

Au recours ! Enfin je voulais dire  « au secours »

Elle n’en a plus que pour son Christian ! Enfin je voulais dire  son Clavier

Avant on était bien tous les deux : on bâtissaient des chapeaux en Espagne, maintenant elle travaille du château.

Elle se rédige ! Enfin je voulais dire  elle se néglige

Elle est toute hibourriffée, monte sur ses grands cheveux quand j’essaie de la distraire et de la détacher de son écran.

Pauvre Valentyne ! elle ne manquait pas de culotte ! Enfin je voulais dire  « de culot »

Elle a failli se décrocher le hachoir, l’autre jour en lisant le texte d’un certain Ségas sur Varthe : le connaissez vous ? il racontait une fable sur les bigorneaux (1) que je n’ai pas bien comprise ! Depuis je suis bislexique : Des fois je me rends compte que je remplace des mots par d’autres mais des fois, je ne me rends compte de rien. Ainsi si vous voyez encore quelle co(q)uilles dans ce texte n’hésitez pas à me le dire !

 Je vous crie de m’excuser si je ne suis pas très clair, la santé mentale de ma patronne dépeint sur moi. Je m’ankylose, elle ne se perd sert  plus de moi !

Enfin le rire du rire ! Enfin je voulais dire  le pire du pire

Elle m’a mis au placard sous un prétexte phallacieux

Figurez vous qu’elle m’a dit, les yeux dans ma bille de stylo, « Bique, (c’est mon petit surnom), je te tique quitte car une femme azerty en vaut deux »

 

S’il vous plait, Mr Freud aidez moi : Donnez moi un rendez-vous (pour une thérapie de couple avec ma Valentyne) Je vous laisse le choix dans la datte date.

 

Signé le stylo Bique de Valentyne

 

(1) http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2011/12/05/10224-vegas-sur-sarthe-plagiat

 

 

Ma participation hebodmadaire à la consigne suivante sur le site des impromptus littéraires 

 

"Mon stylo n'en fait qu'à sa tête

Vos derniers textes on montré que parfois les génies peuvent être malicieux, nous allons le vérifier avec cette proposition d'ABC qui donne le thème de la semaine :

et si à partir de demain matin, votre stylo n’en faisait qu’à sa tête et transformait systématiquement tous les mots que vous tentez d’écrire. Imaginez le texte que vous enverriez aux Impromptus Littéraires pour la consigne de la semaine. Votre stylo est rempli de finesse, si son écriture est très personnelle, et son style inhabituel, il reste néanmoins compréhensible par le commun des mortels…"

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 12:39

J’abrite Einstein chez moi.

Personne ne veut me croire.

Au début, je ne l’ai dit à personne : on m’aurait prise pour une folle.

La première fois que j’ai dit à Bertrand, mon cher et tendre, que nous avions Einstein comme invité, il m’a regardé d’un air inquiet, bienveillant comme à son habitude, mais visiblement inquiet.

« Tu t’imagines des choses » m’a-t-il dit.

« Pas du tout lui ai je rétorqué. Notre invité est très très intelligent. Déjà il reconnaît Mozart et Schubert, si c’est pas une preuve cela ».

Personne ne veut me croire, pourtant il est exceptionnel.

Tous les jours, il m’étonne par sa présence muette, et oui on peut être muet et rayonner d’intelligence.

Tenez une autre preuve de son génie. Depuis qu’il m’accompagne dans nos déplacements, je ne me suis pas perdue une seule fois dans Paris. Avec Einstein comme co-pilote (c’est le petit nom affectueux que je lui aie donné), plus besoin de brancher mon GPS. Connaissant mon sens de l’orientation, cela tient presque du miracle. Un miracle très relatif certes mais certainement du à Einstein : je ne vois pas d’autre explication rationnelle.

« Tu sais »m’a dit Bertrand, « la réputation d’Einstein est très surfaite, il a marché à deux ans paraît-t-il et il a parlé à trois ». Mais moi, je ne l’écoute plus Bertrand, je SAIS qu’Einstein est exceptionnel : Bertrand dit cela parce qu’il est jaloux.

C’est sympa d’avoir un génie à la maison. Bon il mange comme quatre mais il faut bien cela pour alimenter ses nombreux neurones. L’autre jour, pendant une insomnie, j’ai donc compté les neurones d’Albert et bien je me suis endormie bien avant les avoir toutes comptées, c’est dire…..

Depuis pour être à la hauteur de ce petit génie qui habite chez moi, je me suis mise à la méthode Assimil : j’ai longtemps hésité entre l’anglais et l’allemand et finalement j’ai choisi allemand (vis-à-vis d’Einstein, le vrai, vous comprenez ?)

Oh je regrette déjà le moment où il va falloir que je me sépare de lui.

Le médecin me l’a dit pourtant : « vous êtes arrivée à terme, Madame Duchemin, déclenchement de l’accouchement dans trois jours »

Un génie cet Einstein mais pas pressé de sortir, je vous le dit. !

Je me demande si Bertrand va être d’accord pour qu’on l’appelle Albert le môme.

 

Cette petite histoire est un autre point de vue de l’histoire  que l’on peut trouver  ici  

 

La consigne

 

" La réalité reprend ses droits et vous vous souvenez que votre âme généreuse vous pousse à accueillir les mal lotis, les cabossés de la vie. Mais cette fois, vous vous rendez compte que vous abritez un être d'exception, un génie absolu ... Vous pensez effaré : "Einstein habite chez moi" !

Racontez-nous comment vous avez compris que votre invité occasionnel était un personnage brillant susceptible de changer la face du monde. Dites-nous quelles ont été vos réactions et quelles furent les conséquences de cette incroyable découverte."

 

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 12:29

La femme marsienne est parfois un peu lunatique. Elle n’est pas très forte en orthographe car elle persiste à écrire marsienne dans ses chroniques. D’ailleurs elle dit souvent que Raie Bradbury reste un des ses auteurs préférés.

Les natives entre le premier mars et le 20 mars, sont les vraies femmes poisson, celles de février sont plus proches des sirènes, mi femmes mi poissons. C’est normal car la femme poisson de février suit le verseau qui lui même suit le capricorne : mi chèvre mi poisson CQFD.

La transformation en vrai poisson se situe donc en mars juste avant le printemps. Neptune est sa planète, son dieu, son maître.

On ne s’ennuie jamais avec la femme poisson, qui souvent  rit comme une baleine.

Parfois, elle a tendance à se noyer dans un verre d’eau, mais c’est comme cela qu’on l’aime.

Voici la tendance pour la semaine prochaine. La pêche sera bonne mais pas miraculeuse :

 

Travail : La semaine sera dangereuse : ne prenez pas le métro, vous y serez  serrées comme des sardines. Si votre patron vous demande de mettre le turbot, ne monter pas sur votre hippocampe en le traitant comme du poisson pourri : il vous tends juste la perche.

Santé : vos illusions ont beau être des truites, vous vous sentirez fraîche comme un gardon

Famille : ne jetez pas vos enfants avec l’eau du bain mais chantez leur plutôt la « maman poisson » de ce cher Bobby.

Amour : il y a anguille sous roche si un jeune homme vous dit platement que vous ressemblez à une limande : répondez lui (gentiment) que le poisson donne bonne mine, c’est Ielosubmarine qui l’a dit.

Argent : Comme vu plus haut Neptune est vote planète et comme vous n’êtes pas très forte en orthographe, merci de ne plus lui écrire à l’adresse Nepthunes, vos lettres ne lui parviendront pas.

 

Premier décan : vous avez le vent en poulpe, continuez

Deuxième décan : ne franchissez pas la raie blanche sinon vous risquez d’être  mis sous les mérous

Troisième décan : Votre don inné de l’organisation a attiré l’attention sur votre petite personne : vous serez chargé d’animer la prochaine manifestation « les impromptuthons »

 

La consigne

Les mystères révélés dans la tour nous incitent à privilégier une approche énigmatique, symbolique, non dépourvue d'un certain humour, avec ce thème proposé par Cloclo lors de notre « Foire aux thèmes » de fin d'année :

Alexandre Vialatte, dans son livre "Dires étonnants des astrologues", a défini ainsi l’Homme de septembre : "les hommes qui sont nés en septembre sont généralement grands, bien faits et vêtus de gris. Ils viennent au monde dans des chambres jaunes qui donnent sur des jardins de province ornés de quelques poiriers de plein vent."

A la manière d’A. Vialatte et avec la dérision qui est la sienne, brossez-nous un portrait rapide des natifs du signe astrologique de votre choix et donnez-nous leurs prévisions astrologiques pour la semaine à venir.

 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 12:26

tour.jpg

 

 

 

Ma participation de la semaine aux Impromptus littéraires

 

- On disait que la tour était la prison d’une gentille princesse et que j’étais un chevalier qui allait la libérer !  d’accord ?  

- Non y’en a marre !  c’est toujours moi la princesse parce que  je suis la seule fille et vous parce que vous êtes trois, vous gagnez toujours à la fin, c’est pas juste ! 

- On disait que les cows-boys étaient dans le fort et que les indiens les attaquaient ! d’accord ?

- Mais non, même pas possible. Normalement un fort c’est fait en rondins de bois et cette tour, elle est pas en bois.

- Non c’est vrai cela, Mamie a dit qu’elle était en ivoire

- As t’es sûr ? L’ivoire, c’est pas plutôt les défenses des éléphants ?

- Oui oui je suis sûr : elle a dit l’autre soir « Papy est retourné dans sa tour d’ivoire, vous faites beaucoup trop de bruit les enfants »

- Moi je sais. On disait que la tour c’était un bateau et qu’on était des pirates qui attaquent le bateau

- Ouais d’accord super idée : moi je fais le crocodile et toi ?

- Euh moi je fais la fée clochette.

- Je croyais que tu voulais plus faire la princesse ?

- Oui mais là c’est pas pareil c’est une fée, pas une princesse !

- En avant à l’abordage. Moussaillons. Larguons les amarres, pas de quartier !

 

- Les enfants à table. Allez vous laver les mains  

- Oh non on n’a même pas eu les temps de jouer !

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 03:12

La consigne des impromptus littéraires  de la semaine

 

« J'ai la main sur la poignée de la porte, je prends le pouls de la maison. » (Tomas Tranströmer. Extrait de Baltiques)


Cette semaine nous vous proposons de rendre hommage à ce poète suédois trop méconnu, prix Nobel de littérature 2011. Votre texte, écrit en vers ou en prose, doit impérativement commencer par: « J'ai la main sur la poignée de la porte... ».
À vous de nous ouvrir, fermer, entrebâiller la porte … et de laisser libre cours à votre imagination devant ou...derrière l'huis.

 

 

Ma participation :

 

Effraction. 6 janvier 2012

 

J’ai la main sur la poignée de la porte : Une porte minuscule, dérobée.

J’ai choisi la nuit tombée pour me glisser devant celle-ci  et tenter d’entrer.

C’est un peu ridicule d’avoir attendu que la pénombre s’installe car, finalement, peu importe qu’il fasse jour ou nuit devant cette porte : Personne ne passe jamais par ici, puisque personne ne connaît cette porte : je suis tombée dessus par hasard il y a quelques temps.

Je fais le code à quatre chiffres que j’ai réussi à obtenir par des subterfuges dignes des plus grands espions. Je retiens mon souffle : il faut être discret ;  des travailleurs noctambules sont peut être encore dans les lieux. Les gens vont et viennent ici sans horaire, comme dans une sorte d’auberge espagnole.

Je me sens comme dans le cheval de Troie de la légende, invisible aux yeux de tous. A moins qu’une alarme silencieuse se soit déclenchée quelque part et que la police soit déjà en route pour m’arrêter. Effraction, cela va chercher dans les combien ?

Derrière cette porte, je suis sûre de trouver un secret, très bien gardé mais je suis prête à toutes les compromissions pour lire ce secret. LE secret doit être dans un coffre fort. Mais où ? Est il crypté ? trouverais-je facilement la clef de ce code ?

Je pousse cette première porte : sur la droite, des fichiers en pagaille rangés par date, sur la gauche d’autres fichiers rangés par ordre alphabétique, devant moi, un classement par ville: Venise, Végas….Certains clignotent et semblent dotés d’une vie propre. Les titres m’appellent et me font des clins d’oeil : je résiste à la tentation des les ouvrir tous. Ne pas flancher, ne pas oublier mon but : LE secret.

Je pousse la deuxième porte doucement, enfin doucement c’est façon de parler car, vous l’avez compris, cette porte n’est pas une porte mais une faille. Une faille dans la sécurité de ce serveur ultra sophistiqué,  protégé par des pare-feu de toutes sortes. C’est étrange à dire mais j’ai les mains moites, en train de taper sur mon clavier. Que vais-je découvrir dans ce palais de merveilles : le Graal, un trésor, un diamant à l’état brut, un pétard mouillé ? ….

Un dernier code à craquer. Je vais mériter mon surnom de « hacker de la semaine », pour le moins….

Le fichier tant convoité apparaît à mes yeux. Rouge d’émotion,  je clique dessus : « Consigne des Impromptus littéraire du 9 janvier 2012 ».  Je vais avoir trois jours de plus que les autres pour cogiter !

 

 

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 20:38

Ma participation aux impromptus littéraire de cette semaine

 

 

Le thème : La semaine dernière nous avons pu voir danser le hibou et même parfois l'entendre chanter.
Cette fois nous vous proposons d'exercer tous vos sens sans exception en rédigeant un texte en prose ou en vers qui contiendra obligatoirement les cinq éléments suivants : une couleur (vision), un son (ouïe), une fragrance (odorat), une saveur (goût) et un contact physique (toucher).

 

 

Arènes de Nimes 1995

 

Les badauds et les passants se précipitent et s’agglutinent à l’entrée : Les hauts parleurs crachouillent : « le spectacle va commencer. Oyez Oyez Braves gens venez vous confronter aux lions, aux pirates et à leurs bateaux, aux géants des mers. Le spectacle Péplum de la compagnie Royal de Luxe va commencer »

 

Les retardataires se pressent pour ne pas manquer le début. Une menotte est glissée dans ma main, toute douce, mais fermement maintenue : « je veux pas te perdre dans cette foule », murmure t il et je dois tendre l’oreille, me pencher pour l’entendre au milieu des cris de vendeurs de hot dog, de ballons multicolores.  

 

- Je peux avoir du pop corn , dis ?

 

- Bon d’accord !

 

Enfin nous nous installons sur les bancs : « c’est plus dur qu’au cinéma », bafouille t il postillonnant des morceaux de pop corn enrobés de caramel trop sucré à mon goût. Encore un peu d’attente et le spectacle commence. Les yeux grands ouverts, écarquillés, il regarde du haut de ces 4 ans, il emmagasine les sensations, s’esclaffe.

 

Des bateaux surréalistes défilent sous nos yeux, sorte de ballet improvisé: Les bateaux sont fabriqués avec des morceaux de cartons découpés et peints sommairement en marron, les voiles flottent dans le vent, alors que justement cet après midi la chaleur écrase les arènes, et qu’il y a une minute encore, pas un souffle ne se faisait sentir ! Nous sommes au deuxième rang et le metteur en scène a eu l’idée d’installer des ventilateurs géants qui nous soufflent le vent du large dans les chevaux.

 

« Les bateaux ont des jambes bien sûr » me dit il sur un air de confidence « sinon ils ne marcheraient pas » : Et effectivement, je n’avais pas compris ce détail, les acteurs- bateaux virevoltent, font semblant de se cogner comme des autos tamponneuses, les faux corsaires sortent leur sabre et miment un combat héroïque. Ces objets de récupération semblent incongrus à mes yeux d’adulte mais les petits sont manifestement sous le charme : qu’un pirate se serve d’une louche comme sabre, pourquoi pas après tout !

 

- C’est quoi là bas ? demande il, se trémoussant sur le banc, en montrant du doigt l’objet de son attention.

 

- « c’est une bétonnière, un engin de chantier pour couler du béton  et fabriquer des maisons».

 

Je me demande à quoi elle va servir cette bétonnière anachronique dans cette arène millénaire au milieu de bateaux sortis tout droit d’une imagination débordante.

Deux personnes activent la bétonnière,  poussent celle-ci  sur un rail en arc de cercle qui suit la courbe de l’arène, une troisième actionnant une manivelle qui fait tourner la bétonnière: Cet étrange équipage ne tarde pas à passer devant nous : et là nous respirons à pleins poumons l’air de la mer : Une grande bouffée d’air marin envoyée par la bétonnière : les gens crient : certains amusés et ravis de la surprise, d’autres moins contents, ceux du premier rangs surtout : c’est vrai que cette odeur d’embrun est forte et nous emporte autant que les bateaux vers des rivages inconnus.

 

- Beurk ça sent la mer, dit il écoeuré, rejetant le reste de popcorn

 

Sur la scène, les bateaux ont disparu et ont fait place à des lions et aux gladiateurs. Le spectacle se poursuit alternant (faux)chevaux de (vrai) manège (ceux qui tournent en rond, et où les chevaux montent et descendent avec une barre), pyramides égyptiennes en plâtre, parodies de pharaons marchant de profil….

 

Plus tard la bétonnière repassera et nous soufflera tour à tour du jasmin (hum), l’odeur des lions (rebeurk), sur un rythme de musique endiablée par moment, relaxant à d’autres.

 

Les bancs plus durs qu’au cinéma sont oubliés, et la magie opère.

 

 

 

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 12:24

Ma participation de la semaine dernière aux Impromptus

 

Nous vous proposons de parodier une chanson de votre choix en réécrivant ses paroles.
Ne nous dites pas laquelle, ce sont les lecteurs qui tenteront de la découvrir au fil de leurs commentaires.
Vous n'en dévoilerez le titre et l'auteur qu'à la fin de la semaine.

 

 

 

Ma Zombie

 

J’fais un p’tit roupillon dans mon plumard bien au chaud

Quand d’nulle part, surgie du seigneur des anneaux

Tu débarques … visqueuse comme une grenouille

C’est comme une épidémie,  passer de vie à trépas

J’ai peur des revenants, et de leur teint blafard

J’ai du abuser sur l’guacamole

 

Zombie, Ma Zombie tu dois sortir après minuit

J’t’aime,tu m’fais frémir  ma belle momie

Zombi, Ma Zombie, ma belle sorcière

T’es jolie comme un ver

Sortie d’l’enfer

 

J’aime  ton maquillage sauce ketchup

Ton visage est symétrique comme un cyclope

Ça me plait tu es vraiment au top

J’ai mon guide de survie dans la poigne

Tu m’as tout pris, même mon âme

Pour la rajouter à ton potage à la citrouille

J’aime pas la soupe, donne moi de l’arachide

 

Zombie, Ma Zombie tu dois sortir après minuit

J’t’aime,tu m’fais frémir  ma belle momie

Zombi, Ma Zombie, ma belle sorcière

T’es jolie comme un vers

Saison en enfer

 

Zombie, j’aime ton teint bleuâtre, tes plaies, tes cicatrices

Tout’ décomposée, tu ricanes et craches tes maléfices

Ca fait flipper, y compris les sorciers

J’aime ta morphologie, ton ossature et ton squelette

Et ton squelette

 

Zombie, Ma Zombie tu dois sortir après minuit

J’t’aime,tu m’fais frémir  ma belle momie

Zombi, Ma Zombie, ma belle sorcière

T’es jolie comme un verre

Sylvaner

 

J’ai pas encore parlé de  sang et de ton odeur

Ton parfum morbide, c’est le 13 de chez Fossoyeur

 

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