Raconter des histoires (de poneys et de chevaux mais pas seulement) Participer à des défis littéraires
Atelier de Gwenaelle (lien vers les autres participants)
Voici la consigne rédigée par Gwenaëlle (atelier du 5 Février 2012)
"Ce dimanche, un exercice que vous connaissez déjà mais sous une forme un peu différente. En effet, vous allez devoir écrire un texte – drôle, comique, bouffon, etc… – avec les ingrédients suivants :
Lâchez-vous! Faites nous (et vous par la même occasion!) rire!"
Voici ma participation :
Elle : Je suis impatiente de le retrouver : il s’appelle Jules. Vous vous dites sûrement c’est démodé Jules mais non pas du tout, cela lui va comme un gant et puis il est jeune, Jules, à peine la soixantaine. Ce prénom revient en force dans toutes les crèches. Moi mon Jules, il est beau avec ses petites lunettes rondes, ses yeux attentifs. Il m’écoute beaucoup avec les yeux, Jules, il me caresse du bout de sa pupille, m’encourage de ses cils, Jules, et cela m’aide. Il ressemble à Georges (Clooney pas Marchais) : cheveux gris mais pas trop, dents éclatantes mais pas éblouissantes, sourire enjôleur jamais moqueur.
J’ai rendez vous avec lui aujourd hui, à 14H00 et je suis fin prête. Aujourd’hui je lui sors le grand jeu : j’ai un secret à lui dire mais chut, je vous aie rien dit.
Lui : Germaine ne va pas tarder à arriver. Le rendez vous est à 14H00, elle est toujours très ponctuelle : je me demande bien ce qu’elle va avoir inventé aujourd hui : elle est charmante, un peu pathétique, mais gentille. Enfin son carnet d’adresse est fabuleux : allez courage, Jules, donne une peu de ta personne : c’est pour la bonne cause !
La semaine dernière, elle est venue avec un plat de « farfalle alla romana » qu’elle avait préparé elle-même. J’ai eu droit à un exposé en long et en large de la signification de farfalle en italien : les papillons, le battement d’aile au Japon qui fait un tremblement de terre à Paris ou l’inverse : et tutti quanti
Elle : Le voilà qui arrive : il est BEAU. Je vous l’ai déjà dit non ?
Ce matin je me suis préparée longuement dans la salle de bain : Je me suis fait mon masque hebdomaire que je me fait chaque mardi, vendredi et dimanche. C’est un maque à l’aeculus hippocastanum : c’est génial un vaso constricteur, fluidifiant sanguin : j’ai une peau de jeune fille avec cela, je ne parait pas mes 95 printemps. Il a fallu que je cherche dans le dictionnaire : l’aeculus hippocastanum ne veut pas dire « Cheval à l’écurie, (quoique ce masque ne sente pas très bon mais je m’égare) , non l’aeculus hippocastanum ’est le nom SCIENTIFIQUE de marronnier d’inde : avec cela si je ne le convains pas, autant rendre mon tablier.
Lui : Quand je pense qu’elle croit que Fukushima est le résultat de l’accouplement de deux papillons : comment a t elle dit ? ah oui, elle a même apporté l’article de Psychologie Magasine comme preuve: « l’union du papillon version Kama sutra ». Elle était dans tout ses états la pauvre : » il faut prévenir le FBI, la CIA que sais je encore que c’est une position à interdire de toute urgence, le monde va à sa perte : il faut prévenir de toute urgence le président Chirac qui préviendra les services autorisés, dans l’état de Washington ou de New York, il faut mettre le holà à ces pratiques douteuses et bla bla bla et blabla bla ».
Ouf à un moment au début de la conversation j’ai cru qu’elle allait me proposer une partie de jambes en l’air. Enfin quand je lui ai dit que le président Chirac n’est plus président depuis 5 ans, elle a eu l’air aussi désorientée qu’un colibri, si fragile que j’ai bien voulu la revoir aujourd hui.
Elle : La dernière fois, il ne m’a pas prise au sérieux avec l’histoire des papillons mais cette fois il va être obligé de m’écouter. J’ai entendu la voisine dire qu’elle savait qui avait tué les dix petits nègres. Si c’est pas un complot d’état cela, je ne m’y connais pas ! Certainement le voisin est un membre du Ku klux klan ou peut être même pire ! il faut réagir ! et à qui puis je parler d’autre : le commissaire du quartier ne veut plus me recevoir : il m’a même dit que la prochaine fois, il me ferait passer la nuit au violon si j’accusais sans preuves. Mais là j’en ai des preuves et des solides. J’ai trouvé chez la voisine (par hasard en fouillant dans ces poubelles) un dessin bizarre d’un homme avec une barbe noire, au moins un intégriste qui disait « Bachi bouzouk, ectoplasme de mes deux » :Ca, plus le coup des nègres c’est sûr un attentat se prépare.
Lui : Entrez Germaine : je suis toujours ravi de vous voir : comment allez vous aujourd hui i qu’est ce qui vous amène ?
Elle : il faut que je vous dise, Mr le député, il y a un attentat en préparation. J’ai des preuves dans mon sac !