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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 18:53

e_joelmeyerowitz.jpgQuand j’ai vu la photo dans le journal, j’ai pris peur. Allait on me reconnaître et deviner la part que j’avais prise dans cette affaire?
Négligemment, j’ai acheté au marchand de journaux un Paris Match (le buraliste m’a fait un clin d’oeil en disant que Catherine Deneuve dans les Demoiselles de Rochefort avait la même coiffure que moi mais en moins bien). Pour faire bonne mesure, j’ai également acheté une revue féminine et le quotidien qui fait la une avec ce meurtre étrange. Entre les lignes, j’ai vu que les journalistes et la police n’avait aucune idée de ce qui s’était passé. Ils ne donnaient que le lieu et l’heure : Avenue de l’Opéra 8H30. Même pas l’arme du crime, c’est dire, en même temps je crois avoir trouvé l’arme parfaite, discrète et sans effusion inutile.
C’est le mois de juillet, on ne le voit pas sur la photo, une autre femme que moi est bras nus, les autres ont gardé chemise, complet et veston. C’est vrai qu’il fait froid pour un mois de juillet. 12 petits degrés le matin, 15 dans l’après midi.
Sur la photo, je suis de dos, c’est déjà cela. Le type qui est par terre, c’est Luke la main froide, un dangereux tueur à gages. Espion de surcroît. Je suis moi même espionne, même si Oscar ne me croit pas. L’autre jour, je lui ait dit que Luke était revenu. Au début il a paru intéressé par mon histoire et au bout d’un moment je me suis dit qu’il décrochait : (je l’ai vu dans son regard , c’était comme un reflet dans un œil d’or). Pile au moment où je lui racontais que la comtesse de Hong kong et la chinoise sont revenues!! « Encore les triades chinoises ! » a t il soupiré. Et il a ajouté un rien désabusé « Eh qu’est devenu le samouraï de la semaine dernière ? » . Je ne l’ai pas écouté Oscar , heureusement que j’ai l’oeil et que je surveille mon quartier de Paris. Le livreur qui pousse son diable avait l’air louche aussi : trop bien habillé pour être un honnête livreur, et le type qui enjambe Luke, un complice à n’en pas douter, le type en vélo s’est à peine retourné, j’ai vu sur son front les stigmates des plus grands voleurs.
Oscar a eu l’air sceptique quand je lui ait dit que Luke me suivait dans la chaleur de la nuit. Bon c’est pas faux qu’il fait frisquet en ce moment, mais cet homme me déshabillait du regard et me rendait brûlante, j’ai bien vu ses yeux pervers au moment où j’ai enfoncé mon aiguille à chapeau dans sa carotide. Il a basculé les bras en arrière. Oscar me dit que je m’imagine des choses, d’ailleurs il en sait trop pour un psy, je crois que je vais m’occuper de son cas : il me pardonnera, il sait que ce sont les risques du métier. Et lui seul connait mon pseudo, la collectionneuse.

 

 

La consigne de Gwenaelle : (clic pour voir les autres participants)

Lors de ma récente escapade à Paris, j’ai eu la chance de voir l’exposition consacrée au travail de Joel Meyerowitz, un photographe américain, à la Maison Européenne de la Photographie. Je vous propose aujourd’hui de produire un texte en partant d’un de ses clichés, pris à Paris en 1967. Une photo étrange, qui pose plus de questions qu’elle n’y répond…

Très simplement, choisissez une des personnes présentes sur ce cliché et racontez sa version des faits.


Texte rédigé avec les titres de films suivants (merci à Wikipédia pour cette liste des films sortis en France en 1967)
La Comtesse de Hong-Kong de Charles Chaplin.
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy.
Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewison.
La Chinoise de Jean-Luc Godard.
Oscar d’Édouard Molinaro.
Luke la main froide (Cool Hand Luke) de Stuart Rosenberg.
Reflets dans un œil d’or, de John Huston.
Les Risques du métier, d’André Cayatte.
Le Samouraï de Jean-Pierre Melville
La Collectionneuse, film d’Éric Rohmer.

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 17:35
piano.jpgAu début tout allait bien entre nous. On faisait une fine équipe avec le Jeannot. On avait une martingale. Lui il était jardinier dans les grandes propriétés de la côte et moi, Pierrot,  j’étais livreur de légumes. Il avait les sources, j’avais la camionnette. Il savait quand les grandes familles partaient de leur résidence secondaire, pour retourner à la fin des vacances, reprendre leur train-train en ville. Moi j’ai un goût très sûr en art, les tableaux, les antiquités ça me connait. J’ai pas fait l’école du Louvre mais je sais reconnaître un hors d’œuvre d’une copie.  
Tout s’est gâché quand il a fait la connaissance de la donzelle, la Mélodie. Quelle pimbêche celle-là avec  ces grands airs ! Mélodie, en plus je suis sûr que c’est même pas son vrai nom, elle travaille (si on peut appeler ça travailler), dans un troquet sur le port où elle pousse une chansonnette avec le peu de voix qu’elle s’imagine avoir. Et justement, le pauvre Jeannot qu’a jamais eu beaucoup de jugeote, il s’est laissé avoir par ses belles paroles, la pauvre pianiste obligée de chanter pour envoyer des sous à sa famille et patati et patata. Il la regarde comme si elle est la huitième merveille du monde. Je suis sûr que quand elle dit "les 4 saisons de Vivaldi", il pense à une pizza. Au début, leurs dialogues me faisaient sourire :   "Beethoven est  mon compositeur préféré" disait elle, "moi aussi j'adore ce chien" répondait il, les yeux perdus dans le vague pour ne pas avoir l'air de scruter son corsage! et il approuvait quand elle parlait de Berlioz des trémolos dans la voix. "J'ai vu vingt fois les Aristochats" répondait il . "Berlioz n'est pas mon préféré je préfère, Toulouse le chat peintre". Je les trouve pathétiques, les tourtereaux. Le mariage de la carpe et du lapin comme disait ma grand mère. Dommage qu'elle soit pas muette la Mélodie, parce que Jeannot.....  
C’est Jeannot qui m’a convaincu de l’emmener la Mélodie sur notre dernier gros coup, la résidence secondaire du sous-préfet. Il avait dit  « Pendant qu’on vide la maison, Mélodie fera le guet » 
Mon œil, elle a jamais dû faire le guet la Mélodie parce qu’au bout de cinq minutes dans le jardin, elle est venue nous rejoindre dans le salon. Elle a flashé sur le piano, alors qu’on était en train d’emballer un tableau : un maudit Gliani MAGNIFIQUE ! Alors elle a fait des pieds et des mains pour qu’on emmène le piano. Il a pas su dire non le Jeannot et lui mettre la baffe qui me démangeait mais je m’occupe pas des histoires de couple des copains, moi ! On s’est donc retrouvé tous les trois dans la camionnette, le piano à l’arrière, Mélodie entre nous deux (en laissant tous les tableaux dans la maison du sous-préfet). Ma camionnette, elle a pas l’habitude de tout ce poids et dans le virage de la corniche qui mène à la pointe du Raz, les portes se sont ouvertes en plein et le foutu piano a glissé. Je vous passe les cris de la Mélodie (quand je pense que le Jeannot dit qu’elle mérite son nom). On s’est donc  arrêtés et là on s’est rendu compte que la corde qui retenait le piano était inutilisable. Il commençait à faire jour, et là j’ai paniqué en regardant les deux autres loustics. On était quand même très repérables, la Mélodie qui piaillait, le Jeannot qui essayait de lui faire entendre raison. Alors moi, j’ai pris mes jambes et ma camionnette à mon cou et j’ai mis les bouts. Dans le rétro, j’ai vu la Mélodie et le Jeannot penchés l’un contre l’autre, elle jouait du piano. Y a pas à dire ces tourtereaux dans le soleil levant des falaises, la mer en arrière plan, ça avait de la gueule. Je me demande bien si le Jeannot est récupérable pour la cambriole après cette aventure.
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La consigne de Gwenaelle
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Il y a quelques semaines, un piano a été trouvé au bout de la pointe du Raz. Pesant une centaine de kilos, ce n’est pas le genre d’objet que l’on peut déposer discrètement et pourtant, personne ne sait comment il est arrivé là.
Si ce mystère vous inspire, je vous propose de nous expliquer, en mille mots maximum, comment cet instrument a abouti là… 
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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 09:23

L’annonce : Lycée Tonnerre de Brest cherche conseiller d’orientation – qualités pédagogiques indispensables. Force de proposition,  vous serez un élément moteur de notre nouvelle organisation. Vous serez en charge des élèves de seconde, de première, de terminale et aussi responsable de l’orientation post-bac. Vos capacités d’adaptation et votre esprit d’équipe sont reconnues. Expérience et références exigées. Bilinguisme souhaité (précisez la ou les langues maîtrisées) -  Référence de l’annonce Mme Gwenaelle Skriban 1234

Ma lettre de motivation : 

Chère madame Skriban,

Votre annonce pour le poste de « conseiller en orientation » m’a énormément intéressée : j’ai une expérience de 20 ans dans l’orientation. Toute petite déjà, je m’étais perdue sciemment au Carrefour du coin pour m’entraîner. Je me souviens comme si c’était hier du message au haut parleur de ce supermarché  » La petite Valentyne attend sa maman au rayon nouilles ». En vrai je ne m’étais pas perdue dans les rayons, je faisais semblant.

Afin de vous prouver ma motivation, je répondrais donc point par point à votre annonce ( j’en profite pour vous glisser que j’ai tous mes points à mon permis)

1. « Vous serez un élément moteur  » : Alors là c’est tout moi, les moteurs , j’adore : je passe de la première à la seconde ………..puis la sixième en moins de temps qu’il n’en faut à Michael Schumacher pour changer ses pneus, c’est dire. J’en profite pour vous dire qu’il y a une erreur dans votre annonce, vous parlez de la seconde avant  la première, c’est l’inverse mais ceci est un détail.

Ma dernière expérience significative est la  reconfiguration totale  mon GPS . D’ailleurs en votre hommage, je l’ai rebaptisé Gwenaelle Plezou Skriban (avant elle s’appellait Ginny Paula Smith mais c’était trop commun). Maintenant,   mon GPS et moi nous faisons une équipe du tonnerre  : je lui parle, elle me répond gentiment, et je ne me perds plus jamais, ce qui pour un conseiller d’orientation est fondamental, vous en conviendrez.

2. « Capacités d’adaptation » : Je m adapte très vite à tout moyen de locomotion : J’ai conduit les Rennes du père Noël (emploi saisonnier), la jaguar de mon mari (emploi bénévole), la mustang du voisin , la fusée de Tintin (simulateur de vol au musée Hergé). Je m’adapte également à tous lieux : j ai été un peu déboussolée avec le Paris-Dakar en Argentine mais maintenant cela va mieux.

3. « Bilinguisme souhaité »: Actuellement sans emploi, et pour ne pas perdre mes compétences, je regarde chaque semaine Pékin-Express à la télé et je m’entraîne à parler pékinois avec le chien de la belle sœur de ma tante, qui est lui même un pékinois pur race.  Je fais de gros progrès. Le chinois, c'est l'avenir.....

Je vous prie d’agrée chère Madame Skriban, mes respectueuses salutations, je suis la femme qu’il vous faut pour ce poste de « conseiller d’orientation ».

Cordialement

Valentyne

 

La consigne de GwenaelleTout d’abord, il vous faudra chercher une annonce d’emploi. Ne vous inquiétez pas. Les annonces, ça se trouve facilement. En tout cas, plus facilement que les postes qu’elles décrivent. Sur le net, ça pullule… Vous avez également la possibilité d’inventer une annonce si vous vous sentez l’âme d’un recruteur.

Ensuite, vous devrez rédiger une lettre de motivation pour le poste convoité. Mais pas n’importe comment… Un peu à la manière de Sara Fistole dont le blog est une mine d’idées pour le détournement de lettres de motivation. Comme toujours, vous avez le droit d’user et d’abuser de l’humour, du décalage, de l’absurde…

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 12:12
plage.jpgSur la plage déserte, on voit une silhouette qui s'approche (elle est trop loin pour savoir si c'est un homme ou une femme). 
La voix off raconte :
"Il faut que je me dépêche. Il arrive , il arrive ! Après je n'aurais plus moyen de faire la cour à ma belle. Adieu tranquillité, il me faudra me terrer." (Dans cette voix émue on sent tout le désespoir et l'urgence de la situation, le spectateur ne voit lui qu'une plage au soleil levant et la minuscule silhouette qui s'approche )
La voix off reprend : 
"Oh hé , Dalila, sort de là ma belle, j'en pince pour toi. Viens profiter de la douceur du sable. Je veux voir tes yeux langousteux me faire du charme. Ta peau si douce transcende la couleur du sable."
Sur la plage déserte, on voit la silhouette  qui s'approche (on devine un enfant à la taille et aux seaux et pelles qu'il balance en chantant). Plus loin deux silhouettes adultes marchent en se tenant la main, suivant l'enfant.  
La voix off reprend :
"Ma Dalila , j'aime tant caresser ta chair ferme. Allez viens me voir, sors de ta coquille. Les rayons du soleil nous réchaufferont , toi et moi dans notre danse chaloupée. 
Je te serai fidèle, cette fois pas la peine que tu m'étrilles comme la dernière fois : veux tu que je te chante notre chanson : "Viens me faire une bisque" ?"
(pause , silence, pas de réponse de la belle, l'enfant s'approche on l'entend chantonner la chanson de Bob L'éponge)
La voix off reprend :
"Ma Dalila , mon pamplemousse rose, sors, je t'en prie, la vie est trop courte pour en perdre une miette, les vacanciers ne vont pas tarder à nous envahir. Je te ferai  un masque d'algues,comme tu les aimes, allons rouler tous les deux dans les vagues "
Deuxième voix off (féminine celle là) : D'accord, je sors !
Gros plan sur les jambes et le short de l'enfant puis la caméra remonte et zoome sur les grands cils de celui ci : "Voix de l'enfant qui crie à ses parents qui s'approchent : "Papa, maman : regardez les deux crabes qui jouent à saute-mouton : on les attrape ? "
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La consigne de Gwenaelle : 

Trois ingrédients pour cet atelier.

Un homme.
Une femme.

Et…une photo : chabadabada .....

 Avec ces trois ingrédients, à vous de nous concocter une plat sucré-salé, doux-amer, une cerise sur la pièce montée ou bien un truc complètement cramé… Amusez-vous bien, ne dépassez pas 1000 calories mots. A ce soir pour déguster vos créations. Et surtout, n’oubliez pas de vous amuser, même si c’est pour nous faire pleurer…

Il s’agit de la plage des Dames, à Noirmoutier. J’aurais pu prendre la plage des Dames de Douarnenez mais elle est un peu petite pour les longs travellings… ;-)

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 17:15

 

Depuis que je suis Dame-Pipi, je suis Zen. Avant, j'avais la folie des grandeurs : le CAC 40 et la bourse, les grands hôtels de part le monde. J'ai quand même écrit de grandes choses du temps où j'étais grand reporter : le reportage sur la lac Pipicaca en Bolivie, c'est moi, l'enquête de fonds sur les origines du Manneken-Pis à Bruxelles, c'est encore moi, la recette des pets-de-nonne dans le dernier Echo du Midi, c'est encore moi,    Fleurdelise Bérochu, de mon vrai nom  ; mon pseudo c'est Pipistrelle mais ne le répétez pas, je suis ici incognito, dans ces toilettes géantes de la gare de Saint Lazare. J'ai eu du pot, il faut un super piston pour avoir un poste ici. Heureusement, je connais quelqu'un qui connait quelqu'un qui avait besoin d'un rendez vous chez un urologue (et j'ai tout un paquet d'urologues dans mon carnet d'adresses) 
Je maîtrise mon sujet même si il est scatologiquement incorrect. J'étais heureuse jusqu'à mon dernier passage à la télé , la veille de mes 43 ans, depuis je doute. Je vous passe les blagues vaseuses du présentateur de cette émisson pseudo-littéraire , les questions débiles "et jusqu'à quel âge avez vous fait pipi au lit ? " et "Votre premier touche-pipi c'était quand?"  Le présentateur avait osé se moquer de moi, affirmer que je ne maîtrisais pas mon sujet, que ma diarrhée verbale était un genre que je me donnais , que je n'avais rien inventé, juste recyclé quelques concepts philsophiques éculés.... 
J'ai donc décidé de m'immerger dans mon sujet à la façon de Florence A. dans "les quais de Ouistreham". C'est comme cela que je me suis retrouvée ici : je collecte des données, des impressions, du vécu(l), pour mon prochain roman en immersion.  Je regarde passer les gens, des pressés, des constipés, des enfants charmants accompagnés de maman angoissées qui essaient de gruger dans la queue (avec les enfants, je compatis et je suis plutôt "coulante".)
Pour devenir nettoyeuse de chiottes, j'ai potassé d'abord "Stupeurs et tremblement" de cette chère Amélie N. Je me suis posée, je prends le temps d'être à l'écoute de mon corps : plus d'avion, plus de trains à prendre.   Maintenant , je suis au contact des vrais gens et de la vraie vie et quand y'en a un qui essaie de resquiller, je lui susurre, un éclair diabolique dans les yeux  : "pisse and love". Je crois que je tiens le titre de mon futur bouquin ! 
 

La consigne de Gwenaëlle

Elle s’appelle Fleurdelise Bérochu. 43 ans, célibataire, sans enfant. Un écureuil de compagnie. Un deux pièces près de la gare Saint-Lazare. Elle a fait des études, tenu des postes à responsabilité. Elle a connu l’amour mais ça n’a pas marché. Aujourd’hui, elle est Dame Pipi à Paris.DAME-PIPI.jpeg

 

 

Comment est-elle devenue Dame Pipi et pourquoi? Quel est son quotidien et comment le vit-elle? Fait-elle des projets d’avenir? A-t-elle décidé de révolutionner le monde des latrines? L’amour est-il au coin du lavabo?

Dans un texte de moins de mille mots, vous pouvez répondre à l’une ou l’autre de ces questions, voire à toutes…

Sérieux s’abstenir!

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 02:15

Salut c’est moi le stylo de Valentyne,

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Après une courte convalescence (pour ceux qui ont raté mon dernier exploit c’est ici ), je suis reparti du bon pied (en même temps j’en n’ai qu’un).
Je vous rassure, je vais beaucoup mieux maintenant. Valentyne s’est très bien occupée de moi. J’avais perdu tout mon encre. Elle m’a transfusé avec un produit de son invention et j’écris à nouveau. Je me demande ce qu’elle a mis dans cette encre, peu importe, seul compte le résultat : soit c’est de l’encre sympathique, soit c’est de l’encre ordinaire et je profite des fabuleux pouvoirs de l’effet Placebo. Peu importe l’encre pourvu qu’on aie l’ivresse . J’ai fait un ENORME travail sur moi même et je sais maintenant que jamais je ne pourrais faire le tour du monde par mes propres moyens. Mais faire le tour du monde reste mon but alors je complote. Vous suivez ? pas sûr , je vous explique. L’idée m’est venue lors de ma convalescence forcée : Valentyne, pour que je me sente moins seul m’avait rangé dans la boîte à chaussures où sont rangés les crayons de son fiston. J’étais là, couché au milieu de feutres martyrisés, de crayons de couleurs machouillés, d’un crayon à papier à la triste mine, d’un stabilo qui n’éclaire plus rien tellement il a servi, de ciseaux édentés. Presque un cercueil cette boîte. Mais ces pauvres diables m’ont redonné le goût de vivre. « Eloge d’une vieillesse heureuse » est leur leitmotiv. Quoi de mieux pour des feutres de se mettre au service de l’imagination d’un garnement de 6 ans : peu importe si les juments sont vertes, les fraises jaunes, cela donne de la couleur aux sentiments.
Nous sommes installés tranquillement dans la cuisine (« interdiction d’avoir des feutres dans le salon et dans les     chambres!  » a dit bien fort Valentyne à sa terreur de fiston, en serrant bien fort dans sa main sa dernière acquisition à la librairie « Etre un parent plus calme, serein, heureux »).
La nuit , la maison est à nous : le frigo et le lave-vaiselle ronronnent et rythment nos salsas endiablées. Car je crois que c’est là la clef de ma guérison. Avec les copains marqueurs, nous dansons, virevoltons toute la nuit, créant des arabesques folles dans les cahiers du susnommé fiston. « J’aime quand la danse guérit » m’a dit la nuit dernière, le feutre turquoise, pointe écrasée, pathétique mais resplendissant de vie. A moins qu’il n’ait dit « J’aime quand la danse gaie rit » , allez savoir… « Il faut arrêter de tout vouloir contrôler » a t il rajouté dans sa grande sagesse. « Si tu ne peux réaliser ton rêve, fais en sorte que les autres les réalisent pour toi. » m’a également sussuré un ciseau (des ciseaux?) qui faisait entrechats et grands écarts.
La danse a changé ma vie : avant j’étais torturé , je rendais visite à mon psy (Monsieur Freud s’est très bien occupé de moi , ici  l) , je lui parlais de mon problème de page blanche, de mon sentiment d’abandon, de la difficulté d’avoir été et de ne plus être, de ma difficulté à accepter la part féminine qui est en moi. Il me répondait « Devenez androgyne, ça ira mieux! » alors que cela va à l’encontre de mon vrai moi : je suis un stylo bique que diantre!
Avec la danse, rien de paranormal ou d’extraordinaire, mais on arrête de se prendre le capuchon. On écoute la musique (je préfère le rythme du lave-vaisselle en programme rapide à celui du réfrigérateur plus monotone ! et vous ??). Bref, je revis, et je m’exprime même si c’est en traces illisibles sur du papier pas canson, je ne mets pas de mots sur mes sentiments mais mon corps revit, devient plus souple. On ne va pas contre sa nature et je reste droit comme un i : vous ne me verrez pas faire du swing-gomme, mais à mon humble niveau , je lâche prise et j’applique l’adage de mon nouveau gourou « le stylo orange » : « quand vos zestes parlent pour vous » à moins qu’il n’ait dit « quand vos gestes parlent pour vous » , allez savoir… . Le matin, nous nous dépêchons de ranger le bazar que nous avons mis dans nos danses endiablées et je souris quand Valentyne s’exclame en buvant son café , interrogeant son cher et tendre : « Notre maison est elle malade ? j’ai l’impression de ranger tous les soirs et tous les matins , le foutoir est revenu »
Et moi je souris, dans mon for intérieur, je contemple les dessins de la nuit. Cette nuit j’ai dessiné une carte du monde, une sorte d’image subliminale, où on a l’impression que la Norvège est à un jet de pierre de la France. Je me répète comme un mantra ce que Sigmund m’a appris « Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes». J’arriverai à les persuader de faire le tour du monde. Au fait j’ai appris ce que Valentyne avait mélangé à mon encre : du coca (light quand même) et maintenant j’écris du Freud sous coke.

 

La consigne de Gwenaëlle

Participer à l’atelier d’écriture de Skriban : est-ce une activité paranormale? Ça se pourrait… surtout ce dimanche où je vous propose de vous appuyer sur des titres de livres mentionnés à la fin du magazine Psychologies de février 2013 pour bâtir un texte.

Voici les titres :

  1. Devenez androgyne, ça ira mieux!
  2. Quand vos gestes parlent pour vous
  3. Freud sous coke
  4. Votre maison est-elle malade?
  5. Les fabuleux pouvoirs de l’effet Placebo
  6. Paranormal
  7. Etre un parent plus calme, serein, heureux
  8. Quand la danse guérit
  9. Arrêter (z) de tout contrôler
  10. Eloge d’une vieillesse heureuse

Si vous n’étiez pas encore complètement paranormal, vous allez le devenir!

Les autres participants sont  ici 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 12:00

 

De notre envoyée spéciale, Vinciane Legris. En direct de l'écho des écuries 
Dimanche 9 décembre, la mission de Vinciane était de trouver pourquoi les animaux n'ont pas le vertige. Ecoutons là nous raconter son aventure du 9 décembre dernier.
"C'était la première fois que l'on me confiait une mission aussi prestigieuse et je restais un moment réfléchir comment organiser mon reportage  : Pourquoi les animaux n'ont pas le vertige ?  Enquêter sur les pigeons de la tour Eiffel ? Beurk, tout simplement impossible. Interviewer les singes en haut des baobabs ?  Y a pas de baobab chez moi : J'habite au bois de Vincennes!
Puis l'illumination vint, je décidai de partir pour le phare de la Jument rendre visite à cette cousine ma voisine.  
Pour ceux qui ne savent pas où c'est,le phare de la Jument,  un petit tour sur Google Earth et vous saurez . Moi j'y vais jamais sur Google earth car cela me donne le tournis  : ça va trop vite! on voit la terre à des milliers de kilomètres , un clic on est en Europe, un autre clic on est en France (le plancher des vaches se rapproche à toute allure), un autre clic on est Bretagne . Faites attention à relâcher le doigt de sur la souris sinon vous finissez 20000 lieues sous les mers! 
Mais je vous égare avec ses propos sur Google Earth qui n 'ont rien a voir avec mon vertige , enfin je voulais dire avec mon reportage. C'est Valentyne la chef de "l écho des écuries" qui m'a chargée de cette mission . Elle sait que j'ai le vertige dès que je me retrouve à plus de 50 centimètres du sol et alors ? Elle s'imagine que je vais renoncer à cette chance qui s'offre de faire le reportage du siècle.. Elle se fourre le doigt dans l'oeil. Même pas peur d'affronter mes phobies, moi.
Je me suis donc dirigée vers la Bretagne, en ce beau jour de décembre. Je voulais interviewer le goéland sur le vertige des oiseaux. L'important dans un reportage, c'est le choix des personnes à interviewer. 
Vous vous demandez sûrement comment elle va faire, la Vinciane, pour interviewer un Goéland. 
Et moi je vous réponds "Pas folle la guêpe (tiens c'est vrai pourquoi ne pas allez interroger une guêpe au sujet du vertige ? Et bien parce que les guêpes en décembre j'en connais pas alors elles doivent hiberner) donc pour interroger un goéland Je me suis dis allons en Bretagne plein ouest, Ouessant, d'où le phare de la Jument.
J'ai mis ma petite boussole dans mon sac , parce qu'en plus d'avoir régulièrement des vertiges je n'ai aucun sens de Lorient (tation) mais je m'égare à nouveau. 
Une fois arrivée en vue du phare de la Jument (Longitude : 4° 57′ 20″ Ouest), j'ai été très déçue : pas un goéland sur la plage, ils tournoyaient au dessus du phare à 200 mètres d'altitude.
J'ai demandé à un passereau qui passait par là pourquoi les goélands n'étaient pas sur la plage mais en haut du phare : "je sais pas, je vais jamais si haut, il fait trop froid" m'a dit le passereau pressé en poursuivant sa promenade. 
La phare scintillait dans la brume à des centaines de mètres de là. 
Parce que je ne vous aie pas dit mais le phare de la jument est un phare de mer : cela veut dire qu'il faut prendre le bateau avant d' y entrer! 
Surle frêle esquif que j'ai trouvé, je n'en menais pas large : il y avait des vagues de sept mètres de creux pour le moins et plus d'une fois j'ai cru ma dernière minute arrivée.Je me demande d'ailleurs si les animaux ont le mal de mer mais ceci fera l'objet d'un autre reportage, ne nous égarons pas !
Je sentais la Jument trembler sous les tonnes d'eau mais vaillante dans la mer, elle résistait et se rapprochait.   Enfin j'accostai, trempée mais de bonne humeur. 
N'écoutant que mon courage que je  pris à deux mains ,( et mes jambes à mon cou), je commençai mon épopée vers le haut du phare. 
Au début tout allait bien l'escalier est intérieur, je ne voyais plus les paquets d'eau de mer se fracassant sur les murs.
Je me croyais dans un double film d'Hitchcoq : vous savez celui des oiseaux et celui où la jolie jeune femme blonde a le tournis ( je me rappelle plus le titre mais Wens va nous le dire très bien .fin de la parenthèse) 
Un des quatres goélands me voyant mal à l'aise se posa délicatement au dessus de ma tête et se lissa les plumes. 
Flatté d'être interviewé sur un sujet aussi fondamental que le vertige des oiseaux, il m' expliqua ( j'ai tout enregistré parce qu'allez tenir un calepin et un stylo à 200 mètres d'altitude avec un vent de force 6 ) 
 Et voici son explication. Veuillez excusez la qualité du son mais c'est du "live" : Les ois...n'ont pas le vert.... parce qu'ils n'ont pas d'oreil....." 
Une déferlante m'aspergea à ce moment et je me dis que je tenais le sujet de mon prochain reportage : pourquoi la mer est elle salée?  "  

 

 

85593-dimanche-bretagne-en-vue-a-l-hippodrome-de-paris-vinc.jpg

Les autres participants sont chez Gwenaelle  et voici la consigne : 

 

BONJOUR!

Je ne sais pas si vous avez déjà écouté l’émission Les p’tits bateaux sur France Inter… Les enfants peuvent laisser sur un répondeur la question qui les taraude. Ensuite, l’animatrice trouve le ou la spécialiste qui saura répondre à la question posée. Et ce n’est pas toujours facile. Voici un petit échantillon :

- Est-ce que des animaux ont le vertige ?
– Tous les combien on change l’eau des piscines ?
– Est-ce que les microbes ont des microbes eux aussi ?
– Est-ce qu’on se lavait les dents sous Louis XIV ?
– Est-ce que les poissons boivent ?
– Pourquoi quand on veut pas penser on pense quand même ?
– A quoi correspondent les chiffres sur les codes-barres ?
– Est-ce qu’on peut utiliser une boussole dans l’espace ?
– Comment les chevaliers faisaient pipi avec leur armure ?
– Pourquoi la terre n’est pas carrée ?
– Est-ce que ça existe quelqu’un qui ment jamais, absolument jamais ?
– Comment est né le deuxième homme sur terre ?
– Pourquoi quand on se chatouille tout seul, ça marche pas ?

Je vous propose, ce dimanche, de choisir une de ces questions et d’y répondre mais pas sérieusement, hein! Non, de la manière la plus inattendue, la plus farfelue possible… Etonnez-nous! 

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 16:00

fenetre.jpgLa mélodie existe, mais elle est dispersée, éparpillée un peu partout comme de la poussière d’étoiles, comme le souffle du vent qui, soudain, tourne les pages d’un livre. Elle est jouée avec indolence, nonchalance, si bien que, d’une fragilité cristalline, elle semble inconstante, irréelle telles des lettres tracées sur le sable. Mais le son est clair pourtant. Jean, devant la fenêtre hésite à entrer. Par l’aération, qui tourne en sifflotant, l’odeur du café vient lui chatouiller les narines et lui chanter un doux refrain, celui du moulin à café qui écrase les grains grillés, et de la vapeur de la cafetière qui ébouillante les grains moulus. La voix de Camille lui parvient aussi et c’est cette voix qui lui fait dire que la mélodie existe. Cette voix si chantante, qui le transporte, il l’entend, la hume, la soupèse. Il imagine les sourcils froncés de Camille en train d’argumenter, une frange trop longue sur son front blanc. Camille discute avec ses parents, la voix se fait persuasion, enjôleuse, convaincante. Les phrases s’enchaînent, virevoltent, légères comme des papillons. Il entend quelques mots qui se répondent, tels un écho « prudence, vacances ». Un silence s’installe en face des arguments de Camille. Cela l’inquiète : le silence avant l’orage, le calme avant la tempête. Il ne voit pas ce qui se passe mais s’imagine le refus silencieux des parents : un simple geste de la gauche vers la droite pour un non qui semble définitif. Camille se tait maintenant à bout d’arguments et de supplications. Puis d’un coup, le ton monte. La mélodie de tout à l’heure devient un ruisseau de montagne, qui gonfle à la fonte des neiges, glacé d’écumes marronnasses et de troncs d’arbres qui s’entrechoquent. Les parents ne sont pas d’accord pour que les jeunes gens partent une semaine entière : trop jeunes, trop fragiles, trop inexpérimentés. La voix de la raison fracasse leurs espoirs comme la vague sur le rocher qui éclate en mille morceaux coupants. D’abord, la voix bourrue du père, qui racle comme du gravier, lourde d’incompréhensions : « En camping, tu n’y pense pas Camille. Et pourquoi aller voir la mer : Tu n’es pas bien ici, le lac du Mont Cenis ne te suffit plus ? . » Puis, la voix de la mère renchérit au diapason de celle de son mari, mais plus faible, presque geignarde : « Et puis, Jean, cela ne fait pas longtemps qu’il a le permis : tu as vu comme moi qu’il n’est pas très sur de lui »
La mélodie existe, et repart pourtant, infatigable, un octave plus haut : « On téléphonera tous les jours, on sera prudents », et puis soudain Jean sent un revirement, une idée dans la tête de Camille, comme un chant d’oiseau au printemps. L’argument massue de Camille part comme une fusée « Et puis, ce n’est pas vous qui nous avez raconté votre expédition à Annecy en 1970, vous aviez notre âge! »
Un ange passe selon l’expression de la grand mère de Jean et dans ce silence léger, pas celui réprobateur de tout à l’heure, mais un silence guilleret, apaisé, comme une légère brise, Jean comprend que c’est gagné: Une dernière fois, la voix bourrue ronchonne mais rend les armes et dans un roulement de gravier prononce « Rentre Jean, on sait que t’es là viens prendre  un café et discuter de votre folie d’escapade »

 

 

Les autres participants sont chez Gwenaelle  et voici la consigne : 

 

Nous voici réunis pour une nouvelle séance d’écriture. Cette fois, je vous propose de travailler d’après une photo et un incipit. Serez-vous inspirés?

L’incipit est le suivant. Il est extrait du roman « Perdido », de Velibor Colic.

La mélodie existe, mais elle est dispersée, éparpillée un peu partout comme de la poussière d’étoiles, comme le souffle du vent qui, soudain, tourne les pages d’un livre. Elle est jouée avec indolence, nonchalance, si bien que, d’une fragilité cristalline, elle semble inconstante, irréelle telles des lettres tracées sur le sable. Mais le son est clair pourtant.

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 16:00

Aujourd'hui, Gwenaelle nous propose  de rédiger un poème avec  pour thème "Nostalgie poétique" et il faut utiliser ces dix titres de Modiano :

 L’herbe des nuits

Dans le café de la jeunesse perdue

Un cirque passe

Chien de printemps

Fleurs de ruine

Vestiaire de l’enfance

Rue des boutiques obscures

De si braves garçons

La ronde de nuit

La petite Bijou

 

Voici ma proposition et les autres participants sont ici


D'un pas hésitant, la vieille dame déambule
Elle trébuche, se rattrape, funambule
Pour son dernier voyage, elle ressasse
Sa vie comme un instant de grâce
Sa peau est ridée, mais sa mémoire ne lui joue pas de tours
Elle se souvient , de tout, de l'amour et du miel
Dans le café de la jeunesse perdue, les jours jouent à rebours
La petite Bijou a défilé, enturbannée, le long des gratte-ciel
Elle a défilé sous les acclamations et les vivats
Elle a défilé dans les avenues numérotées
Elle a défilé dans la rue des boutiques obscures
Devant elle, Sophie aux longues jambes si sures,
Remuait son long cou gracieux sans prendre ombrage
Pour la Bijou, une fanfare  lance un dernier hommage
Pour son dernier voyage, la petite Bijou ressasse
Sa vie comme un instant de grâce
Elle se dirige cahin caha vers sa dernière demeure
De l'heure des nuits, elle a gardé le goût frais de l'eau
Elle voit passer devant ses yeux presque clos
Mr Loyal et son fouet, les clowns,  les acrobates , 
Les palefreniers, de si braves garçons un peu pirates,
Son corps est une fleur de ruine mais jamais elle ne se trompe
Elle se souvient des noms et surnoms disparates :
Sheeta, Bagherra, Mowgli le drôle de zèbre
et son Jumbo de  fils qui la suivait docilement 
Nullement effrayé par le bruit des tambours
Pour son dernier voyage, la petite Bijou ressasse
Sa vie comme un instant de grâce
C'est son dernier jour, chien de printemps 
Elle a vécu cent ans mais une dernière fois
Elle aimerait revivre le vestiaire de l'enfance,
Pour pouvoir dans la ronde des nuits 
Entendre les enfants qui crient, des étoiles dans les yeux
"Un cirque passe, un cirque passe" 

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 16:00

Dimanche dernier, Gwenaelle nous proposait de détourner des chansons et comptines 

 

Voici ma proposition et les autres participants sont ici

Une photo  est ici 


C’est une belle nuit pour Wens
Il prend son coutelas en fer blanc
Les yeux plein de fiel
A genoux les méchants truands
Vont fermer leurs paupières
Ils font une dernière prière

Petit Papa Wens
Quand tu passera par là
Avec tes surins enchantés
N’oublie pas de bien les poignarder

Mais avant de mourir,
Il faudra bien les couvrir
Ces macchabées qui ont l’air si froids
C’est un peu à cause de toi.

Il me tarde tant que tu les achèves
Pour apprendre à trucider
Tous les affreux voyous
Je serai ton élève
Je veux moi aussi exécuter.
Le marchand d’âmes est passé
Les méchants vont faire dodo
Et tu vas pouvoir décapiter
Avec ton surin hors de son fourreau
En chantant cette comptine apprise
Finir ta mission qui agonise

a chanter sur l’air de petit papa Noel


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