



Cette BD (266 pages) met en scène comme le titre l’indique un pays où règnent les fantômes. Un jour le jeune Garth, une douzaine d’année, est projeté malencontreusement dans ce pays par un dénommé Franck Gallows, un chasseur de fantôme qui ne respecte pas les procédures « Il faut TOUJOURS avoir le fantôme en face de soi avant de l’expédier à Ghostopolis ».
Le monde des fantômes est devenu une dictature et en guerre, les fantômes décident d’émigrer (d’où le travail de Franck Gallows au quartier général de l’immigration surnaturelle.)
Le garçon, Garth, est charmant dans son attitude (à part peut être une fascination pour le vomi et autres excréments). Franck Gallows est également sympathique, bien que son personnage ait l’air un peu dépressif et dépassé par les évènements. Franck Gallows décide alors de monter une expédition avec son amie Claire pour sauver le jeune Garth.
J’ai ri de nombreuses fois, en particulier, quand Garth trouve un nom à sa fidèle monture (que l’on voit sur la couverture), mais je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler toute l’histoire.
Une BD qui m’attirait justement pour cette couverture ;-) Les mouvements d’un cheval au galop et autres attitudes sont très réalistes (enfin pour un cheval fantôme squelette) et si le cheval ne parle pas, il n’en est pas moins très expressif.
Dans leurs aventures, Franck, son amie Claire (très très jolie) et Garth rencontreront le papi de Garth, mais aussi des insectes sur des quads, l’infâme Maître Vaugner qui veut les capturer et qui sème la zizanie dans le royaume des morts, le roi des spectres venus du Sud, le Pharaon Momie, le ROI SQUELETTE et autres zombies.
Les dessins sont assez sombres, dynamiques et on se laisse vite prendre par l’histoire. Les couleurs sont présentes, parfois dans des verts un peu inquiétants. De temps en temps, on ne voit que des ombres blanches sur fonds noir. Cette alternance met du rythme dans la lecture.
Le moment où l’effroyable Vaugner se transforme en immeuble pour combattre Garth est époustouflant.
J’ai beaucoup aimé cette BD pour adolescents (mais pas que) où est évoqué l’amour, la jalousie, la haine et la guerre, la famille, le rapport au temps, à la maladie et à la mort.
Une dernière photo de Ghostopolis ;-)
Cette BD voyage :
Elle a commencé son periple chez Hilde
, puis chez Mo
Elle ira ensuite chez Lystig avec son avis
puis chez XL
puis chez Zazimuth
puis chez .......
Cette BD m'a été envoyée par Babelio dans le cadre Masse critique BD. Merci à Babelio
Cette lecture rentre parfaitement dans le cadre du challenge Lieux imaginaires d'Aymeline
Et je m'en vais demander de ce pas à Liligalipette si elle l'accepte dans son challenge Totem dans la mesure où le "cheval squelette" tient un rôle important dans l'histoire ;-)
Les liens vers les autres participants sont chez Olivia
Je ne suis pas arrivée à écrire une ligne cette semaine. J’étais sous le choc de cette lecture (le choc, vous avez bien lu, ce n’est même pas un des mots imposés chez Olivia cette semaine)
J’ai dévoré ce livre dans le week end et j’en suis restée un peu abasourdie, tellement je l’ai trouvé riche et bien construit. Allez écrire un texte après cela ;-)
Abasourdie par l’histoire, celle d’Hélène, la narratrice qui raconte son histoire et celle de son frère. Les chapitres alternent entre la vie d’Hélène aujourd hui (auprès de son mari Adem et de leur fils de 6 ans, Melih) et l’histoire de l’enfance d’Hélène et de son frère.
J’ai beaucoup aimé la façon d’Hélène de parler à son frère : les chapitres où elle raconte la période de leur enfance jusqu’au drame lui sont adressés et l’utilisation du « tu » fait réagir le lecteur plus que si elle avait employé le « il » pour désigner son frère.
Un jour chez le boucher, Hélène entend parler d’un vagabond qui vit dans le parc et tout de suite elle pense à son frère qu’elle n’a plus vu depuis des années depuis leur séparation lorsque son frère a été placé en foyer (psychiatrique ?). Et peu à peu Hélène perd pied, sa mémoire déjà fragile lui joue des tours, elle rencontre le vagabond, (qui ne la reconnaît pas), le poursuit, lui parle le persuade de se laver, lui apporte à manger
Ces deux êtres se rapprochent, Hélène cherchant par la conquête de l’affection de ce vagabond à évacuer la culpabilité qui la ronge : Elle a abandonné son frère et son père est mort.
En parallèle, le mari observe, il reste au début attentif et bienveillant, puis il se rend compte que cela menace l’équilibre de la famille et que son petit garçon en supporte les frais.
Le petit garçon, Melih, est touchant, rieur, adorable et très mûr pour son âge : il partage LE secret avec son père.
Régulièrement, on se demande la part de réalité dans les paroles d’Hélène, réalité ou cauchemar. Plusieurs fois, par petites touches, elle évoque ce fameux jour du ciel des chevaux où le monde s’est écroulé pour elle, son frère et ses parents.
Le frère est émouvant également dans sa volonté de vivre dehors en vagabond plutôt que dans un foyer spécialisé, où il pourrait être l’objet de soins attentifs et vivre mieux que dans une cabane de chantier au fonds du parc. On se pose des questions sur sa « maladie ». Le « problème » des facultés du frère est évoqué en ces termes :
Les médecins ont diagnostiqué une maladie complexe, un trouble plutôt- c’était un mot étrange, »trouble », comme une eau opaque, l’œil indéchiffrable d’une flaque sur un chemin boueux – dans lequel certains enfants finissent par sombrer jusqu’à n’avoir plus aucun contact avec le monde extérieur. Le monde dans lequel ils vivent est autre, disaient ils, ils y grimpent comme dans un petit grenier , une minuscule cabane en haut d’un arbre, et ils tirent la porte derrière eux pour un moment, pour quelques heures et parfois pour toujours. Maman a pleuré mais en te retrouvant dans l’antichambre où l’on t’avait envoyé attendre elle n’a pu y croire, son petit garçon au visage si tendre qui avait appris à compter, à lire, à écrire presque en même temps que sa grande sœur.
Un autre extrait sur l’enfance des deux enfants, Hélène et son frère Noël.
Et puis il y avait notre père. Il élevait des chevaux, disait-il. Quand il rentrait le soir, il dégageait une forte odeur de fumier qui nous faisait éternuer, et ses ongles, les lignes de ses paumes étaient incrustées de la crasse noire qu’y laissait le poil des bêtes. A tour de rôle, nous avions le droit de lui récurer les mains avec une brosse de poils durs. Bien sûr cela nous émerveillait, nous tournions autour de lui en flairant cette odeur animale inconnue et il y a avait mieux encore ; parfois il travaillait le dimanche, il arrivait à travers champs en tirant derrière lui un cheval attaché à une corde. De notre chambre nous les entendions s’ébrouer ou hennir dans le pré derrière le portillon du jardin, et nous nous précipitions dehors en criant. Souvent c’étaient de vieux chevaux au chanfrein gris, parfois ils boitaient ou paraissaient malades, mais nous les trouvions magnifiques ; après cela nous chevauchions pendant des jours des bâtons au bout duquel nous avions attacher les fines soies que l’on trouve à l’extrémité des épis de maïs, nous refusions même de mettre pied à terre dans la maison.
La fin est très réussie et étonnante : je n’avais rien vu venir et j’en suis restée abasourdie (je l’ai déjà dit non ?), enchantée aussi et les mains glacées (normal je lis dans le bus) . Le dernier chapitre (assez dur) relie tous les petits indices parsemés tout au long du livre et enfin on comprend tout…..
Un coup de cœur ce livre …..
Les mots collectés par Olivia
Cauchemar – ou – conquête – problème – frais – objet – mais - jour – relier - glacé –rester – mieux – période – faculté - deux
Une troisième participation au challenge "animaux du monde" de Sharon
Une deuxième participation au challenge Totem de Liligalipette
Joey arrive tout poulain à la ferme où vit un adolescent Albert. Ensemble, ils grandissent en Angleterre.
Le père d’Albert, alcoolique, maltraite souvent le poulain mais une belle amitié unit Joey et Albert. Jusqu’au jour, où le père est obligé de ventre Joey, pour faire survivre sa ferme en difficulté. Joey part donc avec l’armée à la guerre qui commence en Europe. L’action se passe en 1914.
et ma troisième participation au challenge les animaux du monde de Sharon
LiliGalipette organise un challenge totem ;-)
Le principe est de choisir un animal et de lire, de lire, de lire des romans, des BD, des mangas..... où celui ci apparaît dans le titre ou dans l'histoire (et de parler aussi de ces lectures)
A la surprise générale, j'ai choisis le cheval, la jument, le poulain, le poney..... D'ailleurs à bien y réfléchir, je ne m'interdis pas non plus les ânes, mulets, et autres onagres.... ni même les hippocampes, voire les hippopotames .....
Bon avec tout cela je ne devrai pas tomber en hippoglycémie ;-)
A bientôt ;-)